
- Cet évènement est passé
Comme ça vient et jusqu’où ça va I Jean-Paul SPORTIELLO
août 1 - août 31
Basé sur l’improvisation, son travail s’inscrit dans une filiation artistique qui réussirait le grand écart entre les grottes de Lascaux et le Street-art. Une esthétique qui ferait fusionner Jérôme Bosch avec la bande dessinée, tout en revisitant la peinture italienne et flamande du XVe siècle, Jean-Michel Basquiat, Combas et l’art psychédélique. Un grand « Mezzé » qui associe les arts dits « premiers » avec la Figuration libre des années 80, le Guernica de Picasso et l’art naïf. Avec comme fil rouge le mystère du monde.
Il compose ses toiles sans préméditation, ni idées préconçues. Comme en état d’hypnose, il cultive le mystère, celui de l’art et du monde.
Les images, toujours improvisées, privilégient la ligne et la couleur. Le sens et la structure surgissent à postériori, comme un « work in progress » labyrinthique. Ce caléidoscope de signes résonne de l’actualité du monde, ressuscite des bribes d’autobiographie et ne se prive pas de clins d’œil à l’histoire de l’art.

Acrylique et encre sur toile 200×150 cm
Dans les mouvements de l’image, la figuration s’affranchit parfois du réalisme et glisse vers l’abstrait. La représentation devient signes, symboles. La tentation du pur graphisme, couleurs et lignes pour elles-mêmes jusqu’à la limite du « reconnaissable ». Dans ce foisonnement, des saynètes burlesques ou tragiques s’imbriquent les unes aux autres telles les maillons d’une chaîne, invitant le regard à passer de l’une à l’autre. L’artiste y glisse quelques calembours et jeux de mot visuels comme le faisait Jérôme Bosch (se mettre le doigt dans l’oeil, faire un pas de côté, pisser dans un violon etc).

Son processus créatif s’inspire de l’écoute du jazz et de la musique baroque. Au jazz, il emprunte l’art de l’improvisation, l’enchevêtrement des lignes mélodiques et des rythmiques. Le baroque lui inspire le sentiment du sacré, la solennité et le goût des cimes.
La couleur arrive ensuite. Jusqu’à la limite de la saturation du regard. Jusqu’à ce que le puzzle soit complet. Sans pièce manquante. Sans fausse note. Il n’y a alors plus rien à enlever, ni à rajouter.
Comme ça vient et jusqu’où ça va.
Jean-Paul Sportiello
Né en 1959. Etudes à l’Institut d’Art Visuels d’Orléans,vit et travaille à Feytiat
site internet : www.jeanpaulsportiello.com
Contact : Tel : 06.75.91.39.26. sportielloj@gmail.com
Texte de Marc Desoutter, journaliste (décembre 2022)
« Les toiles de Jean-Paul Sportiello s’explorent comme les tableaux de Jérôme Bosch. Chaque détail compte comme une scène en elle-même et s’imbrique dans l’objet et le personnage voisin. C’est une histoire chaotique écrite par des neurones, comme autant d’impulsions électriques qui chacune génèrent les images produites par notre monde en désordre. Mais qu’on ne s’y trompe pas, sous ce tumulte faussement incohérent, une histoire se raconte et se vit pour révéler des évidences limpides.