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La rencontre entre Claude Monet et la Creuse

Il était une fois… plus exactement au début de l’année 1889, un artiste peintre, et pas n’importe lequel : un des maîtres de l’impressionnisme en personne, alias Claude Monet. Encouragé par ses connaissances mondaines de l’époque, l’artiste déserte temporairement la capitale parisienne, pour débarquer en Creuse et plus particulièrement dans le village de Fresselines.

Mais comment est-ce possible ? Déjà, parce qu’à cette époque, la Vallée de la Creuse va très vite devenir « the place to be » – le lieu où il faut être, pour de nombreux peintres voulant découvrir, apprendre et perfectionner la peinture de plein air et le travail sur le motif. Paysages remarquables au bord de l’eau, villages pittoresques et paisibles, sites sauvages et préservés… Que d’inspirations pour produire de nouvelles œuvres et en mettre plein la vue aux Salons d’art de Paris. Il n’en fallait pas plus pour susciter la curiosité de M. Monet ! Le voilà parti à bord du train (et oui, le chemin de fer était là !), pour son aventure creusoise.

L’artiste sera assez productif : 24 toiles aboutiront au final ! À savoir que cette phase de travail aura été intense et riche en rebondissement, comme il en témoignera longuement dans sa correspondance épistolaire envoyée à Alice (sa femme) : météo capricieuse, conditions de travail compliquées, avec des nouvelles techniques de peinture et du nouveau matériel – il faut imaginer qu’il passe d’un travail en atelier tout confort à un travail avec chevalet en extérieur, par tous les temps. C’est aussi la découverte d’un nouvel art qui réserve forcément des surprises : changement de lumière en fonction du moment de la journée, changement du paysage, des reflets et des couleurs en fonction de la saison et de l’activité des hommes etc. C’est dur physiquement et psychologiquement pour l’artiste !

Malgré toutes les difficultés, Claude persévère et révèle toute la beauté et la poésie du paysage creusois, à travers une série haute en couleurs. La confluence des deux Creuse, le Moulin de Vervy et d’autres lieux d’ici s’observent sous différentes facettes et à travers les yeux du peintre. Le caractère unique et l’originalité de ces différents sites sont mis en lumière dans ses toiles. Et on ne peut que rester bouche bée et se dire « waouh » ! 

Dommage pour nous, Claude Monet n’est plus jamais revenu en terre creusoise.