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Maurice Rollinat, le poète habitant en Creuse

Quand on découvre Fresselines, on découvre forcément aussi un artiste – poète, chanteur et musicien, le seul et l’unique : Maurice Rollinat.

Pourquoi donc ? Déjà, de manière « physique », son buste trône devant sa maison à la sortie du village (elle l’a été pendant plus de vingt ans, jusqu’à son décès !). Ou pour les amateurs de sculpture : un bas-relief en pierre, situé devant l’église, représente de manière symbolique M. Rollinat. Et par le célèbre Auguste Rodin, s’il vous plaît.

Artiste précoce, Maurice écrit son premier poème à l’âge de neuf ans. Sa jeunesse n’est pas joyeuse, marquée par des décès dans son entourage. Et ça se ressent dans ses écrits ! La fragilité de l’être humain, ou la mort sont des thématiques récurrentes dans sa poésie. Donc pas étonnant que son œuvre la plus connue s’intitulera « Les Névroses » (1883).

Heureusement, la Creuse va l’apaiser et l’inspirer de manière plus positive avec des rimes sur la nature environnante et même à destination des enfants. Son talent artistique ne s’est pas arrêté là ! Pour mieux faire connaître ses poèmes et d’autres poètes, des lectures sont mises en musique et tadam !

Des cabarets tels que les Hydropathes ou encore Le Chat Noir verront le jour. Une aventure festive qui mettra en lumière M. Rollinat, en tant qu’artiste bohème parisien et en tant qu’orateur hypnotique et rayonnant. Le mélange de sa voix et de sa gestuelle particulière fait forte impression.

Hélas, ce sera de courte durée ! L’homme de scène, qu’il est, n’a pas le succès escompté au niveau de l’écriture, son métier à la base. Jalousie, courants littéraires qui évoluent, non-reconnaissance…

C’est un Maurice incompris qui fuit la capitale pour un endroit calme et naturel. La Creuse. Sa vie loin de Paris rimera avec simplicité, et créativité ! Hôte accueillant et apprécié, habitant impliqué dans la vie du village, M. Rollinat plongera sa mélancolie en arpentant la Vallée de la Creuse et y trouvera toute son inspiration pour ses  productions poétiques, jusqu’à la fin de sa vie.

Bref, un vrai poète naturaliste !